samedi 15 janvier 2011

4. Y-a-t-il une controverse autour de l’origine dinosaurienne des oiseaux?

Ce message est la quatrième partie d’une série de plusieurs message consacrée à la «controverse» sur l’origine dinosaurienne des oiseaux. Rappelons.nous que dans la première partie de cette série j’étais revenu sur un argument convaincant de la part de cette minorité scientifiques, arguments convaincant mais aujourd’hui désuet suite à de nouvelles découvertes. Dans la troisième partie j’étais revenu sur l’argument du «Paradoxe Temporelle», en soit déjà critiquable dés ses débuts en plus d’avoir été là aussi mise à mal par de récentes découvertes.

Dans le présent message sera abordée une autre objection récurrente des opposants à la parenté dinosaures-oiseaux, à savoir l’objection selon laquelle les dinosaures à plumes n’existent pas. Cette objection peut surprendre sachant que dans les derniers messages de cette série, plusieurs dinosaures à plumes ont été mentionnés. Pourtant malgré cela les BANDits («Birds Are Not Dinosaurs» pour «Les oiseaux ne sont pas des dinosaures») continuent à nier l’existence des dinosaures à plumes via des stratégie qui sont exposés et analysés ci-dessous.

4. Les dinosaures à plumes ont-ils vraiment existé?

Dans mon message d’introduction j’ai noté que Thomas Henry Huxley fut le premier à proposer une origine dinosaurienne des oiseaux suite à la découverte du premier fossile d’Archaeopéteryx seulement deux ans après la publication «L’origine des espèces» de Charles Darwin. Pourtant malgré cette découverte majeure l’origine dinosaurienne des oiseaux fut vite contestée et est demeurée que minoritaire. Cela s’explique en parti par le fait que pendant longtemps, à l'exception notable d'Archaeoptéryx, les scientifiques ne disposaient pas du moindre fossile de dinosaure à plumes. Aussi lorsqu’à la fin des années 1960 John Ostrom fit renaître l'idée que les oiseaux sont issus de dinosaures théropodes similaires aux Dromaeosauridés, certains scientifiques exprimèrent immédiatement leurs doutes et opposèrent plusieurs contre-arguments à la phylogénie proposé par Ostrom en rappelant notamment l’absence de dinosaures à plumes dans le registre fossile.

Archaeoptéryx était-il un dinosaure?

Cependant même si avant les années 1990, Archaeoptéryx n’était que le seul dinosaure à plumes connu, n’aurait-il pour autant pas du suffire à lui seul à démontrer l’origine dinosaurienne des oiseaux? Non répondirent les opposant à celle-ci!

Pour les BANDits (Birds Are Not Dinosaurs), Archaeoptéryx ne serait pas un dinosaure théropode mais un oiseau primitif descendant d’une lignée d’Archosaures différente de celle des dinosaure. Les BANDits ajoutant que la forte ressemblance d’Archaeoptéryx avec les dinosaures théropodes, ne seraient que des convergences évolutives. Les BANDits s’opposant ainsi aux analyses cladistiques montrant que Archaeoptéryx de part ses nombreux caractères morphologiques partagées avec les dinosaures théropodes Cœlurosauriens, est donc lui-même un dinosaure théropode Cœlurosaurien et plus spécifiquement un Maniraptorien.

À ces arguments de la cladistiques les BANDits répliquèrent en mettant en avant des différences morphologiques entre Archaeoptéryx et les Maniraptoriens sensés leur être le plus apparentés à savoir les Dromaeosauridés. Les BANDits affirmant notamment que le crâne et les dents d’Archaeoptéryx sont trop différent de celui des Dromaeosauridés pour leur être apparenté. Ces différences démontrant selon les BANDits, que Archaeoptéryx n’est pas un dinosaure théropode mais descendrait d’une lignée d’Archosaures encore non découverte à ce jour dans le registre fossile.


Crâne d’Archaeoptéryx en haut, crâne du Dromaeosauridés nommé Dromaeosaurus au milieu, en bas à droite deux dents du Dromaeosauridé Saurornitholestes, suivit d’une dent du Troodontidé Troodon suivit en bas à droit d’une dent d’Archaeoptéryx. De part cette comparaison Alan Feduccia et Larry Martin insistèrent que les crâne et les dents des dinosaures théropodes comme les Dromaeosauridés et les Troodontidés, sont bien très différents de ceux de l’oiseau «primitif» Archaeoptéryx. Alan Feduccia et Larry Martin en déduisant que Archaeoptéryx ne peut être étroitement apparenté aux Dromaeosauridés et aux Troodontidés et que donc par extension Archaeoptéryx ne serait en réalité absolument pas un dinosaure théropode.

Bien évidemment l’exclusion d’Archaeoptéryx du clade des dinosaure théropode ne fut pas admis par la majorité des spécialistes qui pointèrent de leur côté un nombre impressionnant de similitudes entre Archaeoptéryx et les Maniraptoriens comme Vélociraptor. De plus dés les années 1990 et à fortiori dans les années 2000 la découverte de dinosaures à plumes allèrent mettre à mal la position prise par les BANDits vis-à-vis d’Archaeoptéryx.

Dinosaures à plumes versus BANDits

Caudipteryx fut l’un des premiers dinosaures à plumes à être décrit. Découvert en Chine Caudipteryx est un membre de la famille des Oviraptorosauria, une famille de dinosaures théropodes proches de celle des oiseaux (voir la phylogénie des dinosaures théropodes Cœlurosauriens plus bas dans le présent message).

La présence de plumes chez Caudipteryx ne laissaient aucun doute si bien que les BANDits reconnurent eux-mêmes la présence de plumes chez celui-ci. Cependant loin d’admettre leur défaite face à l’origine dinosaurienne des oiseaux, les BANDits affirmèrent que Caudipteryx n’est pas une preuve en faveur de cette dernière, car Caudipteryx ne serait en réalité pas un dinosaure théropode Cœlurosaurien, mais un oiseau «primitif» sans lien de parenté étroit avec les dinosaures, tout comme l’était selon eux, Archaeoptéryx.

Pour les BANDits Caudipteryx serait en effet un oiseau primitif ayant perdu la capacité à voler au cours de son évolution, un peu à la manière de l’Autruche. Pour ce faire le BANDit John Ruben publia un étude dans la prestigieuse revue Nature sensée démontré cette thèse.

En effet John Ruben nota que d’après son squelette Caudipteryx devait avoir un barycentre similaire à celui des oiseaux modernes tandis que le centre de gravité des dinosaures théropodes comme Deinonychus devait être situé plus à l’arrière du corps (voir image ci-dessous). Cela constituait un élément probant selon John Ruben que Caudipteryx n’était pas une dinosaure théropode non-avien mais réellement un oiseau primitif ayant perdu la capacité à voler. Bien évidemment dans l’étude en question John Ruben ne prétendait pas avoir ainsi réfuter la parenté dinosaures-oiseaux, mais en faisant de Caudipteryx un oiseau véritable, il maintenait ainsi l’objection classique des BANDits selon laquelle la parenté-dinosaures oiseaux n’est pas démontré car aucun dinosaures théropode non-avien à plumes n’a été jusqu’ici découvert dans le registre fossile.

Schéma illustrant la différence en matière de barycentre chez le dinosaure théropode Deinonychus (en haut) et chez Caudipteryx (en bas). Le barycentre de chacun des deux dinosaures théropodes, est marqué par une croix.

Ainsi donc l’étude de John Ruben permettait aux BANDits de continuer à affirmer qu’il n’y a pas de preuve définitive quand à l’existence de plumes chez des dinosaures théropodes non-aviens.

Cependant les choses allèrent rapidement basculé au cours des années 2000 avec la découvertes d’authentiques Dromaeosauridés à plumes. Les mêmes Dromaeosauridés que John Ruben utilisa dans son étude comme «dinosaures théropodes modèles» très différents de Caudipteryx pour que ce dernier puisse faire partie du clade des dinosaures théropodes.


La découverte d’un Dromaeosauridé nommé Microraptor ne pouvait qu’être un pavé dans la mare des BANDits. Un pavé pour le moins énorme puisque la thèse des BANDits selon laquelle les Dromaeosauridés et donc extension les dinosaures théropodes, ne pouvaient pas être étroitement apparenté aux oiseaux, s’effondra totalement!

Fossile et reconstitution du Dromaeosauridé Microraptor. La découverte du Dromaeosauridé nommé Microraptor gui montrait de manière incontestable l’existence de dinosaures théropodes Cœlurosauriens à plumes. Reconstitution de Peter Schouten dont vous pouvez admirez d’autres reconstitution absolument magnifiques sur son site.


Et la découvertes de nouveaux Dromaeosauridés et Troodontidés à plumes (tel que Microraptor, Sinornithosaurus ou encore Anchiornis huxleyi) ne pouvaient qu’ajouter à la défaite des BANDits, l’existence de dinosaures à plumes ne faisant alors plus aucun doute.

On aurait donc pu penser que les BANDits allèrent finalement et logiquement abandonner la partie.
Il n’en fut rien, les BANDits continuèrent mordicus à nier la parenté dinosaures-oiseaux ainsi que l’existence de dinosaure à plumes! Pour ce faire les BANDits réitérèrent la même «stratégie» que celle qu’ils adoptèrent avec Caudipteryx, une «stratégie qui peut être décrite comme ceci:

«Puisqu’on ne peut plus nions la présence de plumes chez certains dinosaures alors nions que les dinosaures qui possédaient des plumes, sont des dinosaures!»

Bref après avoir affirmer que Caudipteryx n’est pas un dinosaure théropode, les BANDits affirmèrent que les Dromaeosauridés et mieux encore que l'ensemble Maniraptoriens (ou tout du moins la majorité des Maniraptoriens voir image ci-dessous), ne sont eux non plus, des dinosaures théropodes Cœlurosauriens!

Phylogénie des Cœlurosauriens
Les Maniraptoriens (embranchement numéro 7 du présent schéma) représentent un clade important de dinosaures théropodes Cœlurosauriens. Avant les années 2000 les BANDits affirmait que seule les Avialae (embranchement 15 du présent schéma) était à exclure du taxon des Cœlurosauriens. Mais la découverte de Dromaeosauridés à plumes à poussé les mêmes BANDits à affirmer que les Maniraptoriens (ou tout du moins la majorité d’entre eux eux) ne sont pas des dinosaures théropodes Cœlurosauriens.

Dans un papier datant de 2002 le BANDit Alan Feduccia exprimait pour la première fois cette nouvelle stratégie. Mais il l’exprima en se contredisant totalement. En effet dans ce papier Alan Feduccia répéta ces thèses initiales en affirmant que les Dromaeosauridés auraient des crânes et des dents trop différents de ceux des oiseaux pour leur être apparentés puis dans le même papier Alan Feduccia affirme que les Dromaeosauridés ne seraient en fait pas du tout des dinosaures théropodes mais des oiseaux primitifs ayant perdu la capacité à voler.

Cette auto-contradiction d’Alan Feduccia fut parfaitement soulignée par Richard O. Prum.


Après avoir maintenu l'affirmation selon laquelle les dinosaures théropodes à plumes n'étaient qu'un «mythe» ou une «invention artistique» (Feduccia 1999a), et indiquant, dans son commentaire, qu'il n'y a aucun «aucun élément de preuve crédible» de l'existence de théropodes plumes, Feduccia (2002) capitule complètement et conclu, «Qu'il y a aussi des plumes de vol asymétrique préservée sur l'aile et à proximité des membres postérieurs d'un Dromaeosauridé (dinosaure théropode)» (Czerkas et al. 2002, Norell et al. 2002).

Comment Feduccia intégre-t-il ces nouvelles découvertes dans sa rhétorique anti-origine-dinosaurienne? Fait révélateur, il ne modifie que les moindres détails nécessaires à son scénario, il ne concède pas de contradictions avec ses décennies d'écrits antérieurs et de la plupart de ses commentaires, et il conclut la même chose. Il écrit, «nous devons maintenant examiner attentivement la possibilité qu'il y ait eu un certain nombre de radiations secondaires d’oiseaux non-volants durant le Mésozoïque, oiseaux qui ont évolué vers des morphologies très similaires à celles des dinosaures théropodes. C'est, Feduccia (2002) qui émet l'hypothèse que les dromaeosauridés sont des oiseaux qui sont extraordinairement convergents avec les dinosaures théropodes, et que les oiseaux, y compris les dromaeosauridés, ont pour origine un ancêtre archosaurien et qui n’est pas étroitement lié aux dinosaures théropodes.

Feduccia (2002) a conclu que les dromaeosauridés à plumes doivent renvoyer "toutes les personnes impliquées dans le débat sur les origines des oiseaux, au point de départ." Il est vrai que Alan Feduccia doit préférer tout recommencer depuis le début, compte tenu du fait qu'il a passé des années à faire valoir que les dromaeosauridés sont différents et sans liens proches avec les oiseaux.



Les BANDits s’accrochèrent pourtant à cette nouvelle position totalement en porte à faux avec leur position initiale et donc depuis la découverte de Dromaeosauridés à plumes les BANDits s’accrochent à exclure les Maniraptoriens (ou tout du moins une partie des Maniraptoriens) du clade des dinosaures théropodes Cœlurosauriens. Cette nouvelle stratégie des BANDits allait par ailleurs elle aussi se voir affubler d’un sobriquet, à savoir MANIAC pour «Maniraptorans Are Not In Actually Cœlurosaurs» c’est-à-dire «Les Maniraptoriens ne font pas partie des Cœlurosauriens».

Le BANDit Larry Martin allait même jusqu’à défendre cette stratégie en proposant une étrange phylogénie alternative (voir image ci-dessous).


Dans cette phylogénie pour le moins étrange Larry Martin exclue totalement les Maniraptoriens du clade des dinosaures théropodes et les apparente à un animal nommé Longisquama. Pour se faire Larry Martin affirme que les nombreux caractères similaires existant entre les Maniraptoriens les dinosaures théropodes Non-Maniraptoriens ne sont que des convergences évolutives. On note aussi que Larry Martin représentent les dinosaures théropodes Non-Maniraptoriens comme ayant conservé les doigts 1,2 et 3, tandis que les Maniraptoriens oiseaux compris, auraient retenus les doigts 2, 3 et 4. Or comme cela fut déjà discuté en détail dans ce précédent message, il n’y a pas de raison de penser que les oiseaux et par extension les Maniraptoriens en général n’aient pas conservé les même doigts que les dinosaures théropodes Non-Maniraptoriens.

Bien évidemment l’exclusion des Maniraptoriens du clade des dinosaures théropodes Cœlurosauriens, au profit de l’apparentement de ces mêmes Maniraptoriens avec de taxons tel que Longisquama ou des Archosaures non-dinosauriens «primitifs» parfois nommé Thecodontia, n’a guère été considéré comme valide par les autres spécialistes et cela pour des raisons évidentes.

Premièrement la position dite MANIAC adoptée par les BANDits à pour base la contradiction des thèses qu’ils n’ont cessé de défendre depuis le début à savoir la non-apparentement des Droamaeosauridés avec les oiseaux. Dromaeosauridés que les BANDits avaient jusqu’alors toujours considérés comme des dinosaures théropodes en insistant sur leur caractère de théropodes sensés les rendre impropre à être apparentés aux oiseaux. Or aujourd’hui les BANDits n’assument plus leur argumentations antérieurs et affirment que ces même Dromaeosauridés seraient des oiseaux et non pas des dinosaures théropodes, ce qui n’est absolument pas sérieux!

Deuxièmement exclure les Maniraptoriens comme les Dromaeosauridés du clade des dinosaures théropodes Cœlurosauriens, revient à donner un tableau de l’évolution des oiseaux, évolutivement si improbable qu’il en devient presque intenable. Les BANDits affirment en effet que les multiples caractères partagés par les Maniraptoriens avec les autres dinosaures Cœlurosauriens, ne seraient que des convergences évolutives. Et comme déjà dit ci-dessus ces mêmes BANDits soutiennent que les Maniraptoriens seraient en réalité apparentés soit à un animal nommé Longisquama soit des Archosaures non-dinosauriens «primitifs» nommés jadis rangés sous le label de Thecodontia. Mais donc la présente proposition phylogénique et évolutive des BANDits n’est absolument pas parcimonieuse et donc évolutivement incohérente!

Prenons par exemple des dinosaures théropodes Cœlurosauriens n’appartenant pas au clade des Maniraptoriens comme les Compsognathidés. Selon les BANDits les Maniraptoriens comme les Dromaeosauridés ne seraient donc pas des proches parents des Compsognathidés. Pourtant les Compsognathidés ont de nombreux caractères commun avec les Dromaeosauridés, on peut notamment noter la présence de trois doigts anatomiquement similaires aux membres antérieurs, des crânes remarquablement similaires eux aussi idem pour le bassin, les clavicules soudés formant la fourchette, les doigts des membres postérieurs, bref l’anatomie générale est extrêmement semblable! Les similitudes sont telles qu’il est parfois difficile de déterminer si tel ou tel Cœlurosauriens appartient oui ou non au clade des Maniraptoriens. Par exemple le Cœlurosauriens Ornitholestes est parfois mais pas toujours classé parmi les dinosaures théropodes Maniraptoriens. Cette difficulté à déterminer la limite entre Cœlurosauriens Maniraptoriens et Cœlurosauriens Non-Maniraptoriens confirmant de manière flagrante l’appartenance des Maniraptoriens au clade des Cœlurosauriens.


Après avoir défendu que les Dromaeosauridés étaient des dinosaures théropodes bien trop différents des oiseaux pour leur être apparentés la découverte de plumes chez les Dromaeosauridés ont poussé les BANDits à tourner leur veste et à affirmer à présent que ces mêmes Dromaeosauridés ne seraient pas des dinosaures mais des oiseaux sans lien de parenté étroit avec les dinosaures théropodes Cœlurosauriens comme les Compsognathidés. Ainsi selon les BANDits affirment que le Vélociraptor ci-dessus est apparenté aux oiseaux moderne, mais ne l’est pas avec le Compsognathidé figurant ci-dessus. Et cela quand bien même Vélociraptor est extrêmement similaire au Compsognathus et l’est même d’avantage pour bon nombre de caractères qu’il ne l’est avec l’oiseau moderne. On observe également ci-dessus le squelette d’Ornitholestes parfois classé dans le clade des Maniraptorien au côté de Deinonychus, il reste à savoir si les BANDits classerait Ornitholestes parmi les dinosaures ou les oiseaux avec Vélociraptor puisque selon eux Vélociraptor serait un oiseau et non pas un dinosaure. Bref la position adopté actuellement par les BANDits semble difficilement tenable cela d’autant plus qu’avant la découverte de plumes chez les Dromaeosauridés, les BANDits considéraient ces derniers, Vélociraptor compris, comme étant des dinosaures théropodes sans lien de parenté étroit avec les oiseaux.

De plus la phylogénie alternative de Larry Martin consistant à apparenté les Maniraptoriens au «reptile» Longisquama ne tient pas. Longisquama possédait par exemple encore cinq doigts, là où les Maniraptoriens à l’instar des dinosaures théropodes Cœlurosauriens, n’en possédaient que trois.

Mais cette position des BANDits visant à exclure les Maniraptoriens du clade des dinosaures théropodes Cœlurosauriens est d’autant plus intenable que des plumes fossilisé fut retrouvé chez des Cœlurosauriens non-maniraptoriens notamment chez le célèbre Sinosauropteryx. Mais là encore les BANDits refusèrent d’abandonner la partie et développèrent là encore une nouvelle stratégie.

L’affaire du Sinosauropteryx

En 1996 fut découvert en Chine dans la province de Liaoning, le fossile d’un Compsognathidé nommé Sinosauropteryx Prima. Ce fossile suscita immédiatement l’intérêt des paléontologues du monde entier car celui-ci présentait les traces fossilisées de filaments sur le dessus de son corps (voir image ci-dessous). Immédiatement il fut proposé que ces filaments pourraient être des Proto-plumes, confirmant ainsi l’origine dinosaurienne des oiseaux de plus la présence d’un revêtement «plumeux» irait le sens de l’idée selon laquelle les dinosaures théropodes avaient le sang chaud. John Ostrom qui défendait la thèse d’une origine dinosaurienne des oiseaux, vécut la découverte de Sinosauropteryx avec une telle exaltation qu’il décrit la nouvelle de sa découverte comme un «choc».

Fossile de Sinosauropteryx prima


La présence de proto-plumes chez Sinosauropteryx ne pouvait que constituer une confirmation flagrante de l’origine dinosaurienne des oiseaux et donc mettre à mal les opposant à cette même origine dinosaurienne des oiseaux.

Comme nous l’avons vu plus haut lorsque les BANDits se retrouvèrent face à des Dromaeosauridés à plumes, ils affirmèrent que ces derniers n’étaient pas des dinosaures mais des oiseaux «primitifs» extraordinairement convergents avec les dinosaures théropodes véritables. Cependant les BANDits ne purent pas adopter la même stratégie avec Sinosauroptéryx et cela pour deux raisons:

1. Sinosauropteryx est phylogénétiquement bien trop éloigné des oiseaux, il n’est généralement même pas considéré comme un dinosaure Maniraptorien.
2. Sinosauropteryx ne possédait pas comme les Dromaeosauridés des régimes de plumes élaborés comme ceux qu’on trouve chez les oiseaux actuels. Sinosauropteryx était recouvert de filaments c’est-à-dire de «protoplumes», il ne pouvait donc pas être considéré comme un simple oiseaux primitif qui aurait perdu la capacité à voler.

Aussi les BANDits adoptèrent une stratégie plus simple et moins embarrassante que celle qu’ils employèrent avec les Dromaeosauridés, ils se contentèrent en effet d’affirmer que les filaments de Sinosauropteryx ne sont pas des plumes mais des fibres de collagènes dégradées!

Pour ce faire Alan Feduccia aidé d’un dénommé Theagarten Lingham-Soliar, publia deux papiers dans lequel ils comparaient les filaments présent sur le fossile de Sinosauropteryx avec les filaments de collagène dégradé présent au sein d’un «reptile» marin disparus nommé Ichthyosaure (voir image ci-dessous).


Pourtant leur étude ne convaincu guère de nombreux autres scientifiques. Comme l’avait souligné le zoologue Darren Naish, les fibres visibles chez les fossiles d’Ichtyosaures ont une configuration différente celle du fossile de Sinosauropteryx. Premièrement les fibres de l’Ichthyosaure sont clairement situé sur la partie «interne» du fossile là où les filaments de Sinosauropteryx sont clairement situées sur l’extérieur du corps. Enfin les filaments du fossile de Sinosauropteryx sont clairement disposé en rangé alors que ceux de l’Ichthyosaure partent dans tout les sens (voir image ci-dessous).


Les filaments du fossile de l’espèce d’Ichthyosaure nommé Stenopterygius quadriscissus que Alan Feduccia et Theagarten Lingham Soliar comparent au filament du fossile de Sinosauropteryx prima, ont une disposition montrant clairement que ceux-ci sont situés sous le derme. Inversement chez Sinosauropteryx prima on remarque immédiatement et sur tout le long du corps de l’animal que les filaments se situent au dessus du derme. Ainsi si les filaments de l’Ichthyosaure sont probablement des fibres de collagène dégradés il n’y a pas de raison valable de penser qu’il s’agissent également de fibre de collagène chez Sinosauropteryx. Les déductions d’Alan Feduccia et de Theagarten Lingham-Soliar n’ont guère été prises au sérieux par la majorité des chercheurs.

Pourtant là encore les BANDits campèrent sur leur position. Mais au début de l’année 2010 une étude publié dans la prestigieuse revue Nature allait non seulement confirmer que les filaments de Sinosauropteryx sont des plumes mais en plus répondre pour la première fois à une question qui hantait aussi bien les scientifiques qu’une partie non-négligeable du grand public à savoir quelle couleurs pouvaient bien avoir les dinosaure?

Cette étude était en effet parvenu à déterminer et analyser des mélanosomes fossilisés dans les filaments de Sinosauropteryx ainsi que dans les plumes du Dromaeosauridé Sinornithosaurus de ainsi que dans les plumes de l’oiseau «primitif» nommé Confuciusornis.

Reconstitution en couleur de Sinosauropteryx prima


Pourtant là encore il semble que les BANDits refusèrent encore et toujours d’admettre la présence de plume chez Sinosauropteryx. le dénommé Theagarten Lingham-Soliar qui avait déjà publié un papier avec Alan Feduccia sensé réfuter l’existence de protoplumes chez Sinosauropteryx, revint à la charge. À la fin 2010 Theagarten Lingham-Soliar publia un papier dans la revue Journal of Ornithology où il affirma que les structures identifiées comme étant des mélanosomes n’en sont en réalité absolument pas et réitéra que les filaments de Sinosauropteryx ne sont en réalité que des filament de collagène en réitérant là encore sa comparaison avec les filaments de l’Ichtyosaure. Theagarten Lingham-Soliar allant même jusqu’à affirmer que déduire la présence de Mélanosomes chez Sinosauropteryx simplement en comparant les observation faites chez une espèce d’oiseaux modernes, constituait un raisonnement. Mais dans sa critique Theagarten Lingham-Soliar ne prend pas en compte comme il se doit, le fait que les auteurs de l’étude sur Sinosauropteryx avaient comparé les structures présentes dans les filaments de ce dernier avec les structures présentes dans les plumes du Dromaeosauridés Sinornithosaurus et de l’oiseau primitif Confuciusornis. Et mieux encore une étude ultérieure confirma la présence de Mélanosomes via des méthodes similaires chez les authentiques plumes fossiles d’Anchiornis huxleyi, permettant là encore d’en reconstituer la couleur.

Une critique des thèses de Theagarten Lingham-Soliar sur les mélanosomes des filaments de Sinosauropteryx est disponible au bas de cette page avec là encore un rappel sur le fait que Theagarten Lingham-Soliar n’a pas pris soin de comparer les résultats obtenus chez Sinosauropteryx avec ceux obtenus chez Sinornithosaurus, Confuciusornis ou encore Anchiornis huxleyi.


Dans sa critique de l’étude sur les mélanosomes fossilisés de Sinosauropteryx prima, Theagarten Lingham-Soliar omet de mentionné comme il se doit, que les observations de mélanosomes réalisées sur Sinosauropteryx ont été comparé avec celles réalisée sur les plumes fossilisé du Dromaeosauridé Sinornithosaurus et de l’oiseau «primitif» Confuciusornis. Par ailleurs les mêmes méthodes ont été appliquées plus en détails sur les plumes fossilisées d’Anchiornis huxleyi mais bizarrement Theagarten Lingham-Soliar ne prend pas soin de mettre à l’épreuve ses critiques sur l’étude consacrées aux mélanosomes de Sinosauropteryx en comparant cette dernières aux autres observations effectuées, notamment à l’étude sur ayant mis en avant, là encore mélanosomes fossilisés à l’appuise les couleurs véritables d’Anchiornis huxleyi dont la reconstitution en couleur est visible ci-dessus.

La conclusion que l’on peut tirer sur les filaments de Sinosauropteryx prima est que ceux-ci sont bel et bien des plumes ou tout du moins des proto-plumes. Et même si cette conclusion n’est pas une certitude absolue et que les remises en questions de la dite conclusion par Alan Feduccia et Theagarten Lingham-Soliar demeurent potentiellement intéressantes et saines en Science, ces derniers ignorent la totalité des éléments prouvant que les filaments de Sinosauropteryx sont des plumes et donc échouent à lancer un doute suffisamment étayé quand à leur thèses voulant que les filaments de Sinosauropteryx seraient des fibres de collagène dégradées et non pas des proto-plumes.

La respiration des dinosaures à plumes

Si les BANDits ont tout fait pour nier l’existence de dinosaure à plumes, le BANDit John Ruben s’attaqua à la respiration des dinosaures théropodes non-aviens. En effet selon John Ruben les dinosaures théropodes Cœlurosauriens auraient un système respiratoire plus similaire à celui des crocodiles qu’à celui des oiseaux. Pour ce faire il analysa les fossiles des dinosaures théropodes Cœlurosauriens que sont Sinosauropteryx prima et Scipionyx samniticus.

John Ruben en désuisit qu’au vu de la forme de la cage thoracique ainsi que de la présence de tissus mous visibles (car en partie fossilisé chez ces deux fossiles de dinosaures) à des endroits particulier par apport à la dite cage thoracique, cela correspondrait d’avantage à une configuration respiratoire similaire à celle des crocodiles qu’à celle existant chez les oiseaux.


Cage thoracique de Scipionyx samniticus (image du haut) et cage thoracique de Sinosauropteryx prima (image du bas). Dans les deux cas on peut observer la présence de tissus mous remarquablement fossilisés. Selon John Ruben la position occupée par ces tissus mous prouverait que ces deux dinosaures Cœlurosauriens auraient un régime respiratoire plus similaire à celui des crocodiles qu’à celui des oiseaux. Mais sachant que des oiseaux modernes présentent des configurations similaires à celles de ces deux dinosaures théropodes, les déductions de John Ruben demeurent purement spéculatives et cela d’autant plus que les dinosaures théropodes Cœlurosauriens étaient des animaux bipédes comme les oiseaux et nullement aquatiques comme le sont les crocodiles.

Pourtant comme le souligne là encore le Zoologue Darren Naish les conclusions de John Rubensont pour le moins sujettes à caution car étant d’avantage des extrapolation qu’autre chose, et cela surtout lorsque l’on sait que Sinosauropteryx ainsi que l’ensemble des dinosaures théropodes étaient des animaux terrestres et bipèdes comme les oiseaux, les crocodiles eux ayant un mode de vie en grande partie aquatique et leur système respiratoire étant adapté à ce dernier. Par ailleurs Darren Naish rappelle que certains oiseaux modernes ont des tissus mous similaires et situés aux mêmes endroit que ce que John Ruben a constaté chez Sinosauropteryx prima et chez Scipionyx samniticus. Indiquant par là que les thèses de John Ruben ne sont de loin pas probantes et constituent d’avantage des spéculations qu’autre chose.

Mais John Ruben ne rejeta pas son argumentaire initial et le réitéra en 2009 dans une interview où il affirma avoir publié une étude mettant à mal la parenté dinosaures-oiseaux. Dans son interview retranscrit par le site Science Daily, John Ruben affirma en effet qu'une étude qu'il venait de réalisé l'année durant (donc durant l'années 2009), réfutait la parenté dinosaures-oiseaux.

La thèse de John Ruben étant que les dinosaures théropodes non-aviens comme par exemple le Vélociraptor, auraient eu un fémur trop orienté à la vertical et trop mobile pour permettre la présence de sac aériens abdominaux similaires à ceux des oiseaux. En effet selon John Ruben le fémur rigide et orienté à l'horizontale comme chez la plupart des oiseaux actuels, est indispensable aux maintien des sac aériens abdominaux des oiseaux en question. Car si le fémur est trop mobile et/ou orienté verticalement, il laisse les flancs ouverts ce qui, selon John Ruben, ménerait à un «effondrement» des sacs aériens, «effondrement» aux conséquences déstraseuses pour le bien être de l'animal. Or le fémur des dinosaures théropodes non aviens étant mobiles et orienté plus verticalement que celui des oiseaux actuels, John Ruben affirme que ces mêmes dinosaures théropodes non-aviens ne pouvaient pas avoir des sacs aériens abdominaux suffisamment similaires à ceux des oiseaux actuels. Et c'est sur cette dernière hypothèse que John Ruben affirme dans l'interview retranscrit sur le site Science Daily, que son hypothèse prouverait que les dinosaures théropodes non-aviens ne sont pas étroitement apparentés aux oiseaux actuels.



Chez les dinosaures théropodes non-aviens le fémur d'avantage mobile et d'avantage orienté à la verticale que chez les oiseaux actuelles. John Ruben affirme qu'en conséquence les dinosaures théropodes non-aviens ne pouvaient pas posséder de sac aériens abdominaux similaires aux oiseaux car alors les fémurs ne reconvrant pas entièrement les flancs des dinosaures, les sac aériens abdominaux se seraient «effondrés». Ci-dessus une image tirée de la publication de John Ruben et sensée montrer en quoi les fémurs des dinosaures théropodes ne recouvrent pas les flancs de ces derniers. On remarquera cependant que la reconstitution de Tyrannosaurus rex qu'a choisi John Ruben est incorrect car on sait aujourd'hui que les dinosaures théropodes Tyrannosaurus rex compris, avaient une position corporelle horizontale (cliquez sur le lien pour visualiser la position réelle de Tyrannosaurus rex). Cette position horizontale de Tyrannosaurus rex ayant par ailleurs pour effet de rendre les flancs de celui-ci moins ouverts que ce que suggère l'image inappropriée présentée par John Ruben.


Pourtant John Ruben hormis de justifier sa thèse par un schéma obsolète (voir image et commentaire ci-dessus), ne parvient pas à apporter de justification à ses assertions  selon laquelle un fémure trop mobile et orienté verticalement empêcherait la présence de sacs aériens abdominaux similaires à ceux des oiseaux. De plus John Ruben contredit complètement car dans son étude il affirme également ceci.

Le fémur n'atteint pas sa position sub-horizontale avant la fin du Crétacé chez les ornithurines (oiseaux primitifs) comme cela est indiqué par la présence de l'antitrochanter, bien que certains oiseaux de la sous classe des énantiornithes (autre groupes d'oiseaux primitifs) avaient peut être déjà cette orientation fémorale (Hertel et Campbell, 2007). Nos données indiquent que les premières formes aviaire (Archaeopteryx, confuciusornithines et certains oiseaux enantiornithines) ont peut être un volume pelvien analogue à celui de l'autruche, mais il semble peu probable qu'ils aient été capables d'avoir pu efficacement empêché l'effondrement paradoxal de leurs sacs aériens abdominaux à cause de leurs courts iliaque post-acétabulaire et ischium (Naples et al., 2002) ainsi qu'en raison de la position verticale de leurs fémurs.

Devon E. Quick and John A. Ruben (2009), Cardio-Pulmonary Anatomy in Theropod Dinosaurs: Implications From Extant Archosaurs, Journal of Morphology


Comment John Ruben peut-il affirmer dans son interview que la thèse du fémur mobile qu’il défend dans son papier contredit l’idée d’une origine dinosaurienne des oiseaux, alors que dans le même papier il affirme que Archaeoptéryx et d'autres oiseaux «primitifs» auraient eux aussi un fémur trop mobile pour avoir des sac aériens abdominaux similaires à ceux des oiseaux actuels? Pourtant John Ruben reconnait que ces Archaeoptéryx et ces oiseaux «primitifs» sont des oiseaux et sont donc apparentés aux oiseaux actuels. Mais donc si son argument du «fémur trop mobile et orienté verticalement» ne remet pas en cause cette parenté des oiseaux «primitifs» avec les oiseaux actuels comment peut-il affirmer que ce même argument du «fémur trop mobile et orienté verticalement» remettrait en cause la parenté des oiseaux avec les dinosaures théropode non-aviens?

Là encore la contradiction est flagrante et le papier de John Ruben ne peut donc constituer une réfutation de l’origine dinosaurienne des oiseaux. On peut même légitimement douter de l’honnêteté même de John Ruben lorsqu’il prétend dans son interview qu’il amène un élément réfutant la parenté dinosaures-oiseaux.

De plus certains oiseaux modernes ont un fémur mobile pouvant s’orienté verticalement, c’est le cas du Manchot lorsqu’il mobilise ses pattes pour nager.


Squelette de Manchot debout (à gauche) et en position de nage (à droite), on remarque comme le fémur peut changer de position par apport au corps, pourtant selon John Ruben un pareil changement de position ne serait pas possible chez les dinosaures théropodes non-aviens sans «effondrement» des sacs aériens abdominaux. Pourtant le Manchot peut ainsi changer la position de son fémur par apport à celle de son corps tout en dispose de sac aériens abdominaux. Cela contredisant totalement la thèse défendue par John Ruben.

Ah cela il faut ajouter que l’existence d’un système respiratoire très similaires à celui des oiseaux fut mise en avant par divers fossiles de dinosaures théropodes Maniraptoriens. En effet des observations effectuées sur les cages thoraciques de dinosaures Théropodes Maniraptoriens, ont mise à jour les mêmes «apophyses uncinées» que celles existant chez les oiseaux. Les «apophyses uncinées» sont ces excroissances présentes sur chacune des côtes, perpendiculaire à l’axe de l’os. Chez les oiseaux ces «apophyses uncinées» permettent de rendre encorep lus efficiente la respiration des oiseaux. Or la présence «d’apophyses uncinées» similaires chez les dinosaure théropodes Maniraptoriens représente un indice important quand à l’existence chez ces derniers d’un système respiratoire très similaire à celui des oiseaux modernes (voir image ci-dessous).


(a) cage thoracique d’un casoar à casque (Casuarius casuarius), (b), cage thoracique d’un HibouGrand Duc d’Europe (Bubo bubo), (c) cage thoracique de Pingouin torda (Alca torda), (d) cage thoracique du Dinosaure théropode Maniraptoriens nommé Oviraptor philoceratops et (e) cage thoracique du Dromaeosauridé Velociraptor mongoliensis. À chaque fois on constate la présence de «apophyses uncinées» très similaires les unes des autres.

Enfin pour finir la contradiction est encore plus importante lorsque l’on sait que celui à l’instar d’Alan Feduccia et Larry Martin, affirme que les dinosaures Maniraptoriens ne sont pour la plupart pas des dinosaures mais des oiseaux. John Ruben admettant donc la possibilité de la présence de sacs aériens abdominaux chez des animaux dont le fémur est mobile et très orienté à la verticale.


Pour John Ruben tout comme pour les autres BANDits à savoir Alan Feduccia et Larry Martin, les Dromaeosauridés (ci-dessus un Vélociraptor tentant d’attraper des oiseaux primitifs nommés Confuciusornis) seraient des oiseaux «primitifs» et non pas des dinosaures (en rappelant qu’avant les années 2000 ils prétendaient tous les trois exactement le contraire!). Aussi si John Ruben affirme que la position du fémure de ces dinosaures théropodes leur interdits d’être de proches parents des oiseaux, comment peut-il en même temps affirmer que les Dromaeosauridés sont des oiseaux? Là encore John Ruben se contredit et pire encore se discrédite complètement!

Ainsi donc les objections de John Ruben ne tiennent absolument pas et ne peuvent en aucun cas constituer des remises en cause crédible de la parenté dinosaures-oiseaux.

À la lumière de tous ces éléments il apparaît que l’affirmation des BANDits selon laquelle les dinosaures à plumes n’auraient jamais existé, ne tient pas. La négation de l’existence de plumes chez les dinosaures se basent sur de profondes contradictions. Il en est de même pour la thèse de John Ruben voulant que les dinosaures théropodes ne pouvaient pas avoir de sacs aériens similaires à ceux des oiseaux. Aussi on peut affirmer que l’existence des dinosaures à plumes ainsi que l’étroite parenté de ces derniers avec les oiseaux est aujourd’hui parfaitement avéré. Les oiseaux formant eux-mêmes une lignée de dinosaures à plumes parmi d’autres.

Références:

John Ruben and al (2000), Cursoriality in bipedal archosaurs, Nature

Xing Xu and al (2003), Four-winged dinosaurs from China, Nature



Larry Martin (2004), A basal archosaurian origin for birds, Acta Zoologica Sinica


Currie, P.J.; and Chen, P.-j. (2001), Anatomy of Sinosauropteryx prima from Liaoning, northeastern China, Canadian Journal of Earth Sciences


Theagarten Lingham-Soliar, Alan Feduccia and Xiaolin Wang (2007), A new Chinese specimen indicates that ‘protofeathers’ in the Early Cretaceous theropod dinosaur Sinosauropteryx are degraded collagen fibres, Proceedings of the Royal Society


Theagarten Lingham-Soliar (2010), The evolution of the feather: Sinosauropteryx, a colourful tail, Journal Of Ornithology

Richard O. Prum and al (2010), Plumage Color Patterns of an Extinct Dinosaur, Science

John A. Ruben and al (1999), Pulmonary Function and Metabolic Physiology of Theropod Dinosaurs, Nature

Cristiano Dal Sasso and Marco Signore (1998), Exceptional soft-tissue preservation in a theropod dinosaur from Italy, Nature

Devon E. Quick and John A. Ruben (2009), Cardio-Pulmonary Anatomy in Theropod Dinosaurs: Implications From Extant Archosaurs, Journal of Morphology

Jonathan R Codd, Phillip L Manning, Mark A Norell and Steven F Perry (2007), Avian-like breathing mechanics in maniraptoran dinosaurs, Proceedings of the Royal Society

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